Les Maâlem : porteurs de la tradition musicale marocaine

A chaque pays, ses traditions musicales ! Au Maroc, les Mâalem sont devenus une figure importante de l’identité culturelle du pays. Cette musique ancestrale est d’une richesse historique et culturelle remarquable. Une jolie découverte en perspective !

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Les gnaoua

Revêtant habituellement un habit traditionnel ainsi qu’une coiffe ornée de cauris – petits coquillages qui servaient de monnaie et qui eurent par la suite un rôle divinatoire – les gnaoua mêlent le chant à des sonorités de plusieurs instruments ancestraux tels que le tobal (gros tambour accroché en bandoulière), ou le guembri, ancêtre de la basse (composé d’un bâton cylindrique sur lequel sont tirés trois cordes que les musiciens pincent pour produire le son souhaité, et d’une caisse de résonnance recouverte de peau de chèvre ou de chameau).
Ainsi équipés, le spectacle peut commencer !

Leur musique

Pour les gnaoua, cette musique aux sonorités entêtantes est le moyen de libérer les âmes. Plusieurs de leurs chansons sont des invocations des « mlouk » (esprits qui habitent les corps) et dont le but est qu’ils se manifestent. La signification de leurs chansons a rarement été expliquée et reste encore vague. Cependant quelques explications ont été données. Abdeslam Alikane, directeur artistique du Festival Gnaoua et musiques du monde  d’Essaouira, précise que « Chalaban » représente pour les gnaoua « la relaxation de l’esprit et la contemplation du paradis ». Il explique aussi que « Jilali » est une chanson pour la gloire de Dieu et les saints gnaoua. « El Bania » serait une prière gnaouie exaltant le Prophète… Chaque chant a un rôle précis et raconte quelque chose de particulier.

Alors, place au chant qui transcende et qui provoque une explosion des émotions chez les spectateurs ! Les danses qui accompagnent la musique se font de plus en plus rapides, de plus en plus possédées et les énergies sont libérées. Le public est alors transporté face à ce spectacle intriguant et inoubliable. Sur scène, les danseurs poursuivent ensuite par une danse frénétique qui les fait rentrer dans une sorte de transe et qui emporte tous les cœurs.

Lire la totalité de l’article ici.

Festival Gnaoua Essaouira en juin 2014- Julia Buquet
Festival Gnaoua Essaouira en juin 2014- Julia Buquet
Festival Gnaoua Essaouira 2015- Julia Buquet
Festival Gnaoua Essaouira 2015- Julia Buquet

Un des plus connus : le Mâalem Hamid el Kasri

Maâlem El Kasri
Maâlem El Kasri

Formé dès l’âge de 7 ans par les Mâalem Alouane et Abdelouahed Stitou, sa passion lui vient du mari de sa grand-mère, ancien esclave soudanais. Par sa voix profonde, intense et envoutante, il incarne à merveille la tradition gnaoua. Doué d’un talent remarquable, il est devenu un des Mâalem les plus appréciés et les plus sollicités. Mêlant les rythmes du Nord à ceux du Sud du Maroc, il tente de faire évoluer ses chansons et reste ouvert aux fusions avec des musiciens d’autres cultures comme notamment Joe Zawinul.

Pour voir une vidéo du Mâalem Hamid el Kasri, cliquez sur ce lien :

https://www.youtube.com/watch?v=itHGRS-vpOk

Julia Buquet

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